Comment débuter en parapente ?
La notion de temps est essentielle dans l’apprentissage et la pratique de la discipline. Le parapente est un sport qualifié qui demande beaucoup de pratique. Plus vous volez, plus vous devenez rapidement autonome.
Par conséquent, le parapente est un passe-temps chronophage. En y consacrant du temps, vous deviendrez autonome beaucoup plus rapidement. Si vous n’avez pas beaucoup de temps, apprendre le parapente dans une école est une excellente alternative.
Le parapente en école
Vous voulez faire du parapente mais vous n’avez pas le temps à cause de votre travail et de vos obligations familiales. La solution est d’étudier et de pratiquer à l’école, sous la supervision d’experts qui veilleront à votre sécurité. Les analyses météorologiques et aérologiques, votre décollage, votre vol et votre atterrissage restent sous le contrôle de l’école, ce qui vous permet de voler sans vous sentir complètement indépendant. Et vous gagnerez finalement votre souveraineté à votre propre rythme. Le nombre de vols nécessaires pour se sentir indépendant varie selon les individus, et vous pouvez choisir de voler supervisé pendant toute votre carrière de pilote.
Il est préférable de commencer par un stage de 5 jours pour apprendre les bases pratiques et théoriques, puis de venir voler les week-ends avec des horaires pas trop espacés, surtout au début. La majorité des écoles proposent des forfaits ou des abonnements journaliers. Il existe des écoles dans toute la France et dans le monde entier, et elles peuvent être un moyen amusant de découvrir un nouveau lieu ou une nouvelle nation.
Le parapente en solo
Comme évoqué plus haut, l’autonomie est fortement liée au temps accordé à la pratique. Évidemment, il convient de maîtriser les principes fondamentaux du parapente dans un cadre scolaire lors d’un cours d’initiation. Cependant, si vous accomplissez un travail personnel important, vous pourrez vous affranchir du suivi et profiter d’une véritable liberté.
Le travail au sol
Pour devenir autonome, vous devez d’abord maîtriser l’art de décoller correctement. C’est très probablement l’aspect le plus délicat du vol, ainsi que le talent le plus difficile à maîtriser. En effet, il ne s’agit pas de mémoriser et de reproduire un geste, et c’est ce qui retient l’attention du pilote. Le décollage est une prise d’informations visuelles et kinesthésiques (sensations corporelles) et une adaptation du geste à ces informations. Les circonstances de chaque voyage étant fluctuantes, vous devez vous adapter à chaque vol.
Et, sauf miracle, vous devez travailler. Dans cette situation, vous devez vous entraîner au sol à soulever le parapente et à le maintenir au-dessus de votre tête afin d’améliorer vos sensations et de disposer d’un système efficace de collecte d’informations pour adopter le geste approprié. Plus vous travaillerez, plus vite vous deviendrez un pilote autonome.
Si vous travaillez sur un sol plat avec un parapente obsolète qui ne se gonfle pas correctement peut être ingrat, mais si vous n’avez pas trop de moyens, c’est la meilleure option. Avec une pente courte et une voile peu vive, cela peut aussi être très amusant. L’idéal est d’avoir une petite pente école près de chez soi, que vous pouvez trouver même si vous vivez loin des montagnes.
Toutes les sensations que vous générez en gérant le parapente au sol seront importantes non seulement lors du décollage mais aussi tout au long de la phase de vol, faisant de vous un pilote averti.
Chaque parapente est construit pour une certaine gamme de poids, et il est préférable de se situer au sommet de cette gamme tant pour la gestion au sol que pour le vol.
Observer
L’autonomie est inextricablement liée à la capacité d’examiner les situations aérologiques. Après avoir acquis des informations théoriques, il est essentiel de les appliquer dans la pratique, ce qui nécessite observation et analyse.
- Avant toute chose, vous devez examiner le ciel et les nuages. Leur forme, leur hauteur et leur vitesse de déplacement vous renseigneront sur les masses d’air en présence et sur l’endroit où vous allez vous rendre. L’observation du ciel et de sa progression, ainsi que l’analyse qui s’ensuit, se fait au quotidien, et pas seulement les jours de vol.
- Il est essentiel de surveiller l’évolution des conditions au décollage, et ce tout au long de la journée et dans diverses conditions météorologiques. On décolle normalement dans la brise, qui varie au cours de la journée. L’intensité et la direction du vent en fonction de l’heure de la journée vous donneront une bonne estimation de la masse d’air avec de l’expérience.
- Il est nécessaire, pour connaître les caractéristiques du parapente, d’examiner les autres parapentes présents dans la masse d’air. Le décollage est-il tranquille ou intense, les parapentes montent-ils très haut ou ont-ils du mal à s’élever, ont-ils de la vitesse par rapport au sol ?
- Pour devenir autonome, développez la pratique de la surveillance et du recoupement des faits avec la prévision météorologique.
Vol fréquent
Il existe plusieurs niveaux d’autonomie en parapente, jusqu’à voler sous une aile de compétition par vent fort. Mais d’abord, il faut voler seul, à un endroit réputé, et par temps calme. Cette autonomie s’acquiert en école après cinq ou dix jours d’instruction. C’est maintenant le moment de voler le plus souvent possible. La répétition des vols dans une zone que vous maîtrisez vous permettra de trouver plus rapidement un autre endroit ou de tester des conditions plus fortes. L’automne est une excellente saison pour voler à nouveau car le temps est généralement agréable.
Apprenez à faire du parapente en biplace.
Le biplace vous permet de progresser en parapente grâce à des cours individuels si vous vous investissez personnellement (travail au sol, observation, encouragement, etc.). Voler avec le moniteur permet généralement d’accélérer l’enseignement en réduisant le stress et en augmentant la densité.
Combien coûte d’apprendre à piloter un parapente ?
Le parapente est une méthode assez peu coûteuse pour voler. En effet, les dépenses liées à la formation d’initiation (400-600 euros) et l’achat du matériel (matériel d’occasion à partir de 950 euros) sont inévitables, mais le vol est gratuit, à l’exception de l’assurance responsabilité civile aérienne obligatoire. Le marché de l’occasion est incontournable pour le matériel de parapente, et il y en a pour tous les budgets. Les parapentes d’occasion sont souvent fournis avec un contrôle technique pour éviter les chocs désagréables.
Rien ne devrait vous empêcher de vous lancer dans ce fantastique voyage qu’est le vol libre.